Cette nouvelle fut ecrite en deux nuits, espacées l'une de lautre de deux ans... C'est une nouvelle pas tres guaie mais que ceux qui ont lu trouvent magnifique. Je suis heureuse d'avoir écrite cette nouvelle car elle m'a permis d'avouer à ma mère qui était ma pire ennemie depuis 15 ans a lépoque, qui n'était qu'une simple colocataire avec qui je nentretenais des rapports que violents, que malgré toutes les horreurs que jai pu dire, je laimais quand meme... Ma mere a lu cette nouvelle comme elle a lu les autres, puis elle a pleurer a son travail (dapres ses collègues) et donc je suis heureuse de cette nouvelle car bien que triste, elle a reussi a transmettre le message que je voulais transmettre à ma mère. Un ami vient de la lire et m'a dit quil laimait beaucoup, alors jai decider de vous la partager.
PS: elle est longue, je vous autorise à la lire en plusieurs fois
Un clapotis, résonnant dans l'antre noir, tel un ricochet sur une rivière. Un rayon de lune, petit filet silencieux et gracieux éclairant peu à peu une mince partie de celle-ci, un ruissellement d'eau entrait de par l'entrée de la grotte, dehors l'orage grondait, la pluie recouvrait tout sur son passage, c'était la saison des pluies. Personne ne s'aventurait dehors, personne n'osait de crainte de finir noyer dans l'immense lac qui prenait désormais possession des champs. L'obscurité régnait en maître dans les longs couloirs sinueux de la grotte, elle attendait que le temps passe, il lui semblait que cela faisait des siècles qu'elle attendait, elle ne comptait plus les jours où elle n'avait pas vu la lumière. Ellena était une enfant particulière, un esprit des grottes plus communément appelé « Enfant poussière ». La légende de Stonerblay disait que des enfants un jour sont sortis au début de la saison des pluies, puis se sont retrouvés piégé dans la grotte du Sage, depuis personne ne les a jamais retrouvés, cette légende avait été entre autre crée pour décourager les petits curieux et donner une réponse au « pourquoi » de chacun d'entre eux. Ellena elle, avait décidé d'aller à la grotte du sage pour voir d'elle même, cela faisait exactement 1 moi maintenant qu'elle était là, seule dans cette grotte à admirer le paysage marin qui faisait désormais partie intégrante de ce qui fut quelques semaines plus tôt un vaste étalage de champs colorés a perte de vue.
Le regard vide, perdu au loin, Ellena tentait d'oublier le grondement incessant de son ventre, qui amplifié par les cavités de la grotte ne cessait de lui rappeler la sensation de faim qui la gagnait de plus en plus chaque jours. Elle n'avait prévu que de maigres provisions qu'elle essayait tant bien que mal d'économiser, elle n'aurait jamais cru que l'eau gagnerait aussi rapidement Stonerblay, alors elle mangeait chaque jour un seul repas composé d'un carré de chocolat, un morceau de pain qu'elle complétait avec de la mousse et quelques champignons qu'elle trouvait en s'aventurant dans cette vaste grotte. Elle se demandait qui grondait le plus fort, son ventre, ou l'orage. Une chose était sûre, elle avait faim, le seul fait de penser à tous les bons plats que sa mère lui préparait la faisait saliver.
Sa mère! Ellena ne cessait d'y penser, sa mère devait s'inquiéter et désespérer quant au sors de sa fille, elle qui la croyait dans sa chambre, comment avait elle réagit en entrant dans sa chambre et découvrant celle-ci vide, la fenêtre ouverte et un mot sur le bureau « Je pars à l'aventure je reviens ce soir »... Ce soir... cela faisait déjà un moi que les chances qu'elle avait de rentrer chez elle vivante s'amenuisait. Sa pauvre mère devait l'imaginée déjà morte, si seulement elle pouvait savoir, qu'elle s'efforçait tous les jours à survivre tant bien que mal dans l'espoir de pouvoir un jour être de nouveau dans ses bras. Si elle pouvait savoir combien elle regrettait toutes leurs disputes, combien leurs crises de rire lui manquait, combien elle aimait leurs soirées auprès du feu, si seulement elle pouvait seulement savoir combien elle l'aimait. Mais elle ne savait pas, non elle était si loin de pouvoir se l'imaginer.
Le ciel était si noir qu' Ellena ne savais pas s'il s'agissait du jour ou de la nuit, mais au loin elle entendu le clocher sonner dix coups, cela était la deuxième fois de la journée, il était donc vingt-deux heures. Elle prit un morceau de craie qu'elle avait trouver durant une de ses excursions et ajouta un vingt-huitième bâton le long de la paroi. Elle avait vu ça dans un film, c'était ainsi que les prisonniers comptaient les jours. Elle se sentait prisonnière, alors elle marquait les jours tout en sachant que chacun des bâtons qu'elle inscrirait sur le mur la rapprochait peu à peu de la liberté, de sa vie et de sa mère.
Le rayon de lune atteignit finalement le triste visage crasseux d 'Ellena, laissant apparaître les sillons que ses larmes avaient creusé dans l'épaisse couche de boue et de poussière qui avait pris place sur son visage. Elle avait pleurer des jours entiers, elle pleurerais encore si seulement ses glandes lacrymales n'étaient pas asséchées.
...
Stonerblay 1 avril 2014
Maman devient folle, je ne supportes plus de la voir ainsi faire les quatre-cents pas dans le couloir de l'entrée. Les tiroirs de la cuisine sont vides, il n'y a plus rien à manger, maman n'a cessé de faire des cookies en espérant son retour. Ellena mais que lui ait il donc passé par la tête pour partir ainsi? Si jamais par miracle elle rentre un jour à la maison ce sera moi qui la tuerait cette petite immature et inconsciente!
...
Estelle avait déjà fini cinq fois le nettoyage de la maison, repasser par trois fois les affaires de Stella ainsi que celle d'Ellena, ainsi que trier chaque album de famille en versant involontairement une larme chaude sur les photo d'ellena. Les cookies s'entassaient dans la cuisine, mais personne ne les mangeait, chaque seconde elle jetait un coup d'œil furtif à l'horloge du salon, l'aiguille n'en bougeait pas plus pour autant. Elle était là assise dans son vieux fauteuil depuis environs un quart d'heure regardant d'un regard vide la télé éteinte qui se dressait devant elle, la tisane que lui avait préparer sa fille Stella la veille était toujours sur la table, froide, mais intacte. Elle n'y faisait que plonger les yeux dans le reflet de l'eau, songeant à sa pauvre fille, son petit bébé, seule dehors en pleine saison des pluies, surement morte de froid ou noyée sous les eaux, ou encore désespérant de la venue d'une mort certaine rongée par la faim et le froid. Elle ne pouvait se résoudre à abandonner l'idée qu'elle serait de retour à la saison sèche car même si les chances étaient infimes quelle mère serait elle de baisser les bras? Non elle attendrait son retour, et dès le premier rayon de soleil si elle n'était pas rentrée, elle partirait à sa recherche, retournerait ciel et Terre mais là retrouverait. En attendant elle ne pouvait qu'attendre ici et espérer, espérer que ces espoirs atteindraient sa fille, lui donnant force et courage, en espérant que sa fille lui reviendrait.
L'orage grondait dehors et la pluie en striait les fenêtre battant au rythme de la nuit une symphonie lugubre mais apaisante. Estelle sentait en elle l'angoisse monter tout autant que ses yeux se fermaient, elle savait que chaque minutes qui passaient la rongeait de frayeurs que seul le sommeil pouvait lui faire oublier, mais elle avait peur de rêver de choses horribles sur Ellena. Elle la rejoignait a chaque fois en rêve, mais plus cela l'apaisait plus le réveil était brutal. Puis doucement ses paupières se fermèrent apaisant visiblement les traits fermes et crispés qui avaient pris par de son visage.
…
C'est une goutte d'eau gelée qui la réveilla en sursaut, prise de panique, Ellena regarda partout autours d'elle, et la surprise fut de taille, ce n'était plus le même endroit où elle c'était endormie hier, non, désormais quinze centimètres d'eau avait envahis l'entrée de la grotte, ainsi l'eau envahissait peu à peu la partie Ouest de Stonerblay, Ellena savait parfaitement que l'eau ne mettrais pas longtemps a recouvrir totalement la partie de la grotte où elle se trouvait, elle grimpait doucement le haut d'une stalagmite où elle trouva refuge, elle mis sa tête dans ses genoux sur son sac, elle regarda peut à peut l'eau envahir la partie de la grotte où elle se trouvait, le regard perdu dans son reflet elle contempla à quoi elle ressemblait, une petite touffe blonde bouclée monté sur des échasses aussi fines que des allumettes. A dire vrai, elle ne ressemblait plus vraiment à rien, rien qu'un morceau de chair et de crasse au regard vide qui était recroquevillé sur une stalagmite. Puis elle pris son courage a deux mains plongea dans l'eau gelée qui lui arrivait déjà à mis poitrine et se dirigea lentement mais surement vers un tunnel qui la mènerait vers le fond de la grotte et lui permettrait d'être en sécurité quelques instants de plus. L'eau montait de plus en plus, Ellena se pressa d'atteindre l'accès au couloir sinueux de la grotte qui la mènerait à cette cuve où se trouvait une plateforme surélevée, endroit où elle avait pour habitude de récolter les quelques champignons et algues qu'elle y trouvait, endroit qui peut être la sauverait de la noyade. Elle atteignit tant bien que mal la cuve, puis fit un effort surhumain afin de grimper les quelques pierres qui la mèneraient à cet endroit sur. Une fois arrivée, bien que s'étant ouvert le pieds, elle fut heureuse de son exploit, s'allongea contre le sol et décida de manger un carré de chocolat.
…
Stonerblay 11 avril 2014
Ellena, Ellena peux tu m'entendre, je t'en supplies reste en vie, maman n'en peut plus d'attendre. Elle devient folle, ne regarde même plus son feuilleton préféré. J'espère que quand tu rentreras tu t'excusera de tout le mal que tu lui as fait sinon je te jure que je t'étranglerais sale petite insouciante!
Rentres... Je n'en peux plus de la voire ainsi, des fois je me demande ce qu'il t'as pris de partir comme ça...
...
Estelle venait de se réveiller, il fallait désormais qu'elle s'occupe de Stella, qu'elle lui monte ses affaires, lui prépare son petit déjeuner à base de cookies, allume l'arrivée d'eau chaude... Ellena et Stella étaient jumelles mais ne se ressemblaient en rien, l'une courageuse, intrépide, autonome avec la soif d'apprendre; l'autre fainéante, accroc aux séries télé et totalement dépendante d'une personne responsable, autrement dis : sa mère.
Estelle n'avait une fois de plus que très peu et très mal dormi. La saison des pluie finirait dans une semaine, elle irait chercher sa fille contre vents et marées même si l'eau n'aurait pas disparue pour autant, au moins, le niveau cesserait de monter et les chances de survie de sa fille ne cesseraient de croitre.
…
Ellena était seule sur la plateforme que seul un rayon de lune venu du plafond éclairait. Elle avait froid, était trempée et la faim la rongeait. La grotte lui semblait être entrain de tourner autours d'elle, des tâches noires vinrent obscurcir l'image déjà trouble qu'elle avait de son entourage, elle lutta une vingtaine de minute puis s'évanouit.
Elle se réveilla en sursaut, sentit une sensation froide et intense l'envahir, puis comme une main qui effleurait son dos. Ellena sentit son cœur battre, battre, battre de plus en plus fort, de plus en plus vite au fur et à mesure que cette présence se faisait sentir. La sueur perlait sur son front, ses pupilles rétrécirent. Elle ne savait que faire, elle qui n'avait jamais cru aux histoire surnaturelles, la voilà en plein doute, et puis, elle était si faible,son pieds lui faisait si mal ,elle ne pouvait pas s'enfuir, elle pouvait à peine bouger.
-Tiens bon Ellena, tiens bon! Dis une voix venant de derrière elle.
Ellena pris son courage à deux mains et se retourna mais elle ne vit rien. Puis peut à peut au dessous de l'espace infime qu'éclairait la Lune, elle vit de la poussière se rassembler, puis tourner sur elle même jusqu'à former une forme, une silhouette humaine.
Tiens bon Ellena. Répéta elle
Mais qui es tu?
Je m'appelle Léa, j'ai été piégée par les eaux il y a 20 ans.
Comment connais tu mon nom?
Ta mère, ses prières sont si fortes que je peux les entendre. Elle t'aime, tu as déjà tellement lutté, tiens bon, seul quelques jours te séparent de ta liberté.
Et toi, comment es tu morte?
Piégée, noyée pendant mon sommeil...
Mon dieu! Je vais mourir!
Mais non, ne dis pas ça, tiens bon courage!
Je meurs de faim, voilà des jours que je n'ai pas vu la lumière et voilà désormais que je me mets a avoir des hallucinations. JE VAIS MOURIR!
Ellena ne dis plus un mots, non pas qu'elle ne le voulait pas, au contraire, elle en mourait d'envie, mais les mots ne sortaient plus, elle était terrorisée, elle contempla longuement et silencieusement la silhouette présente devant elle. Etait elle bien réelle? N'était-ce que cette faim horrible qui la rongeait qui lui causait une hallucination? Léa … Elle avait dis qu'elle s'appelait léa … piégée par les eaux il y a 20 ans. Non? Serait-ce possible? Une enfant poussière, Ellena faisait face à une enfant poussière! Une de légendes urbaines qui avait bercée son enfance. Elle avait enfin réussi, elle avait réussi à trouver la vérité sur cette légende. Même si en réalité la vérité n'était pas celle à laquelle elle s'attendait. Ellena regarda Léa attentivement : Elle était si pâle, son regard vide semblait pourtant emplie d'une sorte d'espoire en regardant ellena, ses joues étaient sales et creusées par les larmes, elle ne devait pas avoir plus de 12 ans... Mais elle était si belle... Ellena ne pouvait plus la quitter du regard, mais son ventre la torturait, se tordait dans tous les sens, une douleur intense l'envahi, elle s'allongea au sol, puis éprise d'une instense s' évanouie à nouveau.
…
Stonerblay 18 avril 2014
… Enfin! L'eau a cessé de monter, maman est partie il y a deux heures... J'espère qu'elle va la retrouver … Je ne vois vraiment pas où cette petite entêté à bien pu aller, j'espère qu'elle va bien, ici , rien n'est plus pareil depuis qu'Ellena est partie... La maison est comme vide, vide de sens, vide de sentiments mis à part l'inquiétude et la tristesse, maman n'a plus le goût à rien, et moi … Je ne sais pas trop … Je suis un peu perdue … Dans le fond j'espère qu'elle va bien, parfois je me surprends à ressentir comme une senssation, comme si je ressentais sa peur, comme si … Je savais qu'elle est en vie.
…
Le paysage normalement si coloré et joyeux de Stonerblay était comme mort, l'eau recouvrait entièrement la valée par une bonne quarantaine de centimètres d'eau, les arbres n'avaient plus de feuilles, le ciel était gris, presque noir même, une ambiance étrangement sinistre et silencieuse régnait en maître sur ces lieux. Estelle avançait lentement dans cette marée géante, cela faisait des heures qu'elle nageait en plein brouillard, aucun signes de vie aux alentours, les oiseaux eux même semblaient tous avoir quitter la vallée depuis bien longtemps. Stonerblay semblait morte. Seul le bruit de son déplacement dans l'eau résonnait a travers les arbres. Elle avait beau chercher, chercher encore, elle ne voyait rien, pas même une ombre a travers l'eau. Plus le temps passait, plus ses recherches ne donnaient rien, plus Estelle désespérait de retrouvé un jour sa fille vivante. Mais où pouvait elle bien être? Elle arriva au niveau de la grotte du sage, puis elle décida d'y entrer.
Dans la grotte régnait une étrange atmosphère, l'eau avait envahi la totalité de cette pièce, Estelle entra, puis elle vit sur une paroi des inscriptions, des dessins, des bâtons, 28 bâtons pour être précis. La trace de craie sur les murs semblait récente, quelqu'un était venu ici, quelqu'un avait trouvé
refuge dans cette grotte, serait-ce elle? Mais il n'y avait personne dans cette pièce. Elle décida de continuer à chercher dans la grotte, se lança dans l'exploration de cette grotte et suivit les longs couloirs sinueux de la grotte. Arrivée au milieux du long tunnel, elle entendit une voix enfantine qui chantait, elle se mit à courir, ce n'était pas Ellena, mais c'était un enfant, un enfant affamé ayant passé au moins 28 jours sans manger, un enfant épuisé ayant lutter tout ce temps pour survivre. Elle arriva à bout de souffle dans une grande cuve et vit une silhouette sur une plateforme en hauteur, des pierres pouvant servir de marches vers la plateforme étaient couvertes de traces de pied ensanglanté, elle décida de grimper vite aidé cet enfant blessé.
Estelle eu le souffle coupé, une enfant de l'âge d'Ellena était allongée par terre, à plat ventre, elle etait couverte de crasse, son pied ne cessait de saigner. Une autre enfant bien plus pâle, quasi spectrale était penchée sur elle, lui chantait une chanson en lui caressant les cheveux délicatement.
Vous voilà enfin ! Dis Léa
Pardon? Répondit Estelle. Comment t'appelles tu ma petite? Est ce que ça va? Qui est ton amie? Qu'elle est cette chanson que tu chantes?
Moi? Madame je m'appelle Léa, je suis une enfant poussière, je chante l'hymne à la mort, chanson que nous autre enfants poussière chantons lorsqu'un autre enfant nous rejoins, et mon amie, comme vous dites … A t'elle tellement changer pour que vous ne la reconnaissiez donc pas?
Estelle s'approcha, s'agenouilla devant l'adolescente inerte, Léa s'écarta, ses yeux s'emplirent d'une intense douleur, puis elle s'en alla tout comme elle était venue, dans un tourbillon de poussière. Plus Estelle regardai l'adolescente plus ses yeux s'écarquillèrent, son cœur se serra si fort qu'elle eu l'impression de le sentir exploser, son souffle se coupa, les larmes coulèrent. Elle était là, inerte devant elle, face contre terre, s'est à peine si elle respirait. Estelle prit Ellena dans ses bras et regarda son visage, elle avait l'air d'un ange, que la vie aurait marthyrisé, ses joues creusées par les larmes, son visage tordu par la douleur et la faim, elle ouvrit lentement les yeux, et de son regard comateux dévisagea sa mère, elle mis du temps à réalisé, et malgré cette douleur qui émanait de son visage et malgré la crasse le recouvrant, elle esquissa un sourire , et son regard s'emplie d'une infinie tendresse et d'un intense soulagement. Elle ouvrit lentement la bouche et articula douloureusement:
-Je t'aime … Maman...
Estelle eu le cœur emplie de joie, une chaleur intense vint toucher son cœur. Elle contempla Ellena, elle était si sereine, comment un sentiment si joyeux pouvait il provenir d'un corps si fatigué, si abimé, Ellena était maigre, son pieds avait enflé et ne cessait de saigner. Sa respiration quasi infime et haletante s'arrêta. Son corps s'alourdit. Ses yeux pleins de larmes de bonheur se vidèrent d'expression, désormais simples miroirs vitreux renvoyant l'image d'Estelle, horrifiée.
…
Stonerblay 18 avril 2014
Maman m'a appelé en urgence, m'a dit d'appeler un médecin, ce que j'ai fait, puis, elles sont rentrées, elles ont enfin franchis le pas de la porte... Maman la portait... Je ne l'avais pas reconnue, maman c'est avancée dans le salon, le regard vide et pleins de larmes, c'est à ce moments que j'ai compris... Lorsqu'elle l'a déposé sur le canapé, je l'ai vu... Elle avait l'air si sereine, avait un sourire en coin, elle avait l'air d'un ange que l'on aurait jeter dans la boue... Elle saignait abondamment du pieds, ce n'était pas beau à voir. Elle était si pale, et si maigre... Le médecin nous a demander de quitter la pièce pour l'ausculté. Maman et moi sommes allée dans la cuisine... Maman regardait par la fenêtre, comme perdue au loin, je me suis avancée, lui ai poser la main sur l'épaule. Elle m'a giflé, puis s'est effondrée a terre en pleure. Je l'ai serrer dans mes bras. Le médecin est entré dans la pièce d'un air grave. J'ai senti dans son regard comme l'indication d'une nouvelle horrible. Mon cœur s'est serrer, puis les larmes ont coulées. Sombre idiote! Pourquoi … Comment est-ce possible?
…
Stonerblay 18 avril 2015
A ma chère sœur : Ellena si tu m'entends, voilà un an que tu nous as quittés, ici rien n'est plus pareil, tout a changer... Maman et moi sommes comme vide, nous nous entendons toujours à te voir passé la porte d'entrée, être près de nous auprès du feu et rigoler. Ellena, saches que ta mort m'a fait réalisé bien des choses, tu as tenu 45 jours seule dans le froid et l'obscurité, tu as lutter contre la faim et la fatigue, tu as su garder espoir, tu étais vraiment quelqu'un extra-ordinaire, je suis fière de toi; je t'aime, et saches que pour moi, tu es et tu resteras la plus courageuse et la plus importante de tous les enfants poussière!
Fini le 18/06/2011
Dernière édition par Teci le Dim 6 Nov - 21:20, édité 1 fois
PS: elle est longue, je vous autorise à la lire en plusieurs fois
Un clapotis, résonnant dans l'antre noir, tel un ricochet sur une rivière. Un rayon de lune, petit filet silencieux et gracieux éclairant peu à peu une mince partie de celle-ci, un ruissellement d'eau entrait de par l'entrée de la grotte, dehors l'orage grondait, la pluie recouvrait tout sur son passage, c'était la saison des pluies. Personne ne s'aventurait dehors, personne n'osait de crainte de finir noyer dans l'immense lac qui prenait désormais possession des champs. L'obscurité régnait en maître dans les longs couloirs sinueux de la grotte, elle attendait que le temps passe, il lui semblait que cela faisait des siècles qu'elle attendait, elle ne comptait plus les jours où elle n'avait pas vu la lumière. Ellena était une enfant particulière, un esprit des grottes plus communément appelé « Enfant poussière ». La légende de Stonerblay disait que des enfants un jour sont sortis au début de la saison des pluies, puis se sont retrouvés piégé dans la grotte du Sage, depuis personne ne les a jamais retrouvés, cette légende avait été entre autre crée pour décourager les petits curieux et donner une réponse au « pourquoi » de chacun d'entre eux. Ellena elle, avait décidé d'aller à la grotte du sage pour voir d'elle même, cela faisait exactement 1 moi maintenant qu'elle était là, seule dans cette grotte à admirer le paysage marin qui faisait désormais partie intégrante de ce qui fut quelques semaines plus tôt un vaste étalage de champs colorés a perte de vue.
Le regard vide, perdu au loin, Ellena tentait d'oublier le grondement incessant de son ventre, qui amplifié par les cavités de la grotte ne cessait de lui rappeler la sensation de faim qui la gagnait de plus en plus chaque jours. Elle n'avait prévu que de maigres provisions qu'elle essayait tant bien que mal d'économiser, elle n'aurait jamais cru que l'eau gagnerait aussi rapidement Stonerblay, alors elle mangeait chaque jour un seul repas composé d'un carré de chocolat, un morceau de pain qu'elle complétait avec de la mousse et quelques champignons qu'elle trouvait en s'aventurant dans cette vaste grotte. Elle se demandait qui grondait le plus fort, son ventre, ou l'orage. Une chose était sûre, elle avait faim, le seul fait de penser à tous les bons plats que sa mère lui préparait la faisait saliver.
Sa mère! Ellena ne cessait d'y penser, sa mère devait s'inquiéter et désespérer quant au sors de sa fille, elle qui la croyait dans sa chambre, comment avait elle réagit en entrant dans sa chambre et découvrant celle-ci vide, la fenêtre ouverte et un mot sur le bureau « Je pars à l'aventure je reviens ce soir »... Ce soir... cela faisait déjà un moi que les chances qu'elle avait de rentrer chez elle vivante s'amenuisait. Sa pauvre mère devait l'imaginée déjà morte, si seulement elle pouvait savoir, qu'elle s'efforçait tous les jours à survivre tant bien que mal dans l'espoir de pouvoir un jour être de nouveau dans ses bras. Si elle pouvait savoir combien elle regrettait toutes leurs disputes, combien leurs crises de rire lui manquait, combien elle aimait leurs soirées auprès du feu, si seulement elle pouvait seulement savoir combien elle l'aimait. Mais elle ne savait pas, non elle était si loin de pouvoir se l'imaginer.
Le ciel était si noir qu' Ellena ne savais pas s'il s'agissait du jour ou de la nuit, mais au loin elle entendu le clocher sonner dix coups, cela était la deuxième fois de la journée, il était donc vingt-deux heures. Elle prit un morceau de craie qu'elle avait trouver durant une de ses excursions et ajouta un vingt-huitième bâton le long de la paroi. Elle avait vu ça dans un film, c'était ainsi que les prisonniers comptaient les jours. Elle se sentait prisonnière, alors elle marquait les jours tout en sachant que chacun des bâtons qu'elle inscrirait sur le mur la rapprochait peu à peu de la liberté, de sa vie et de sa mère.
Le rayon de lune atteignit finalement le triste visage crasseux d 'Ellena, laissant apparaître les sillons que ses larmes avaient creusé dans l'épaisse couche de boue et de poussière qui avait pris place sur son visage. Elle avait pleurer des jours entiers, elle pleurerais encore si seulement ses glandes lacrymales n'étaient pas asséchées.
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Stonerblay 1 avril 2014
Maman devient folle, je ne supportes plus de la voir ainsi faire les quatre-cents pas dans le couloir de l'entrée. Les tiroirs de la cuisine sont vides, il n'y a plus rien à manger, maman n'a cessé de faire des cookies en espérant son retour. Ellena mais que lui ait il donc passé par la tête pour partir ainsi? Si jamais par miracle elle rentre un jour à la maison ce sera moi qui la tuerait cette petite immature et inconsciente!
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Estelle avait déjà fini cinq fois le nettoyage de la maison, repasser par trois fois les affaires de Stella ainsi que celle d'Ellena, ainsi que trier chaque album de famille en versant involontairement une larme chaude sur les photo d'ellena. Les cookies s'entassaient dans la cuisine, mais personne ne les mangeait, chaque seconde elle jetait un coup d'œil furtif à l'horloge du salon, l'aiguille n'en bougeait pas plus pour autant. Elle était là assise dans son vieux fauteuil depuis environs un quart d'heure regardant d'un regard vide la télé éteinte qui se dressait devant elle, la tisane que lui avait préparer sa fille Stella la veille était toujours sur la table, froide, mais intacte. Elle n'y faisait que plonger les yeux dans le reflet de l'eau, songeant à sa pauvre fille, son petit bébé, seule dehors en pleine saison des pluies, surement morte de froid ou noyée sous les eaux, ou encore désespérant de la venue d'une mort certaine rongée par la faim et le froid. Elle ne pouvait se résoudre à abandonner l'idée qu'elle serait de retour à la saison sèche car même si les chances étaient infimes quelle mère serait elle de baisser les bras? Non elle attendrait son retour, et dès le premier rayon de soleil si elle n'était pas rentrée, elle partirait à sa recherche, retournerait ciel et Terre mais là retrouverait. En attendant elle ne pouvait qu'attendre ici et espérer, espérer que ces espoirs atteindraient sa fille, lui donnant force et courage, en espérant que sa fille lui reviendrait.
L'orage grondait dehors et la pluie en striait les fenêtre battant au rythme de la nuit une symphonie lugubre mais apaisante. Estelle sentait en elle l'angoisse monter tout autant que ses yeux se fermaient, elle savait que chaque minutes qui passaient la rongeait de frayeurs que seul le sommeil pouvait lui faire oublier, mais elle avait peur de rêver de choses horribles sur Ellena. Elle la rejoignait a chaque fois en rêve, mais plus cela l'apaisait plus le réveil était brutal. Puis doucement ses paupières se fermèrent apaisant visiblement les traits fermes et crispés qui avaient pris par de son visage.
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C'est une goutte d'eau gelée qui la réveilla en sursaut, prise de panique, Ellena regarda partout autours d'elle, et la surprise fut de taille, ce n'était plus le même endroit où elle c'était endormie hier, non, désormais quinze centimètres d'eau avait envahis l'entrée de la grotte, ainsi l'eau envahissait peu à peu la partie Ouest de Stonerblay, Ellena savait parfaitement que l'eau ne mettrais pas longtemps a recouvrir totalement la partie de la grotte où elle se trouvait, elle grimpait doucement le haut d'une stalagmite où elle trouva refuge, elle mis sa tête dans ses genoux sur son sac, elle regarda peut à peut l'eau envahir la partie de la grotte où elle se trouvait, le regard perdu dans son reflet elle contempla à quoi elle ressemblait, une petite touffe blonde bouclée monté sur des échasses aussi fines que des allumettes. A dire vrai, elle ne ressemblait plus vraiment à rien, rien qu'un morceau de chair et de crasse au regard vide qui était recroquevillé sur une stalagmite. Puis elle pris son courage a deux mains plongea dans l'eau gelée qui lui arrivait déjà à mis poitrine et se dirigea lentement mais surement vers un tunnel qui la mènerait vers le fond de la grotte et lui permettrait d'être en sécurité quelques instants de plus. L'eau montait de plus en plus, Ellena se pressa d'atteindre l'accès au couloir sinueux de la grotte qui la mènerait à cette cuve où se trouvait une plateforme surélevée, endroit où elle avait pour habitude de récolter les quelques champignons et algues qu'elle y trouvait, endroit qui peut être la sauverait de la noyade. Elle atteignit tant bien que mal la cuve, puis fit un effort surhumain afin de grimper les quelques pierres qui la mèneraient à cet endroit sur. Une fois arrivée, bien que s'étant ouvert le pieds, elle fut heureuse de son exploit, s'allongea contre le sol et décida de manger un carré de chocolat.
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Stonerblay 11 avril 2014
Ellena, Ellena peux tu m'entendre, je t'en supplies reste en vie, maman n'en peut plus d'attendre. Elle devient folle, ne regarde même plus son feuilleton préféré. J'espère que quand tu rentreras tu t'excusera de tout le mal que tu lui as fait sinon je te jure que je t'étranglerais sale petite insouciante!
Rentres... Je n'en peux plus de la voire ainsi, des fois je me demande ce qu'il t'as pris de partir comme ça...
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Estelle venait de se réveiller, il fallait désormais qu'elle s'occupe de Stella, qu'elle lui monte ses affaires, lui prépare son petit déjeuner à base de cookies, allume l'arrivée d'eau chaude... Ellena et Stella étaient jumelles mais ne se ressemblaient en rien, l'une courageuse, intrépide, autonome avec la soif d'apprendre; l'autre fainéante, accroc aux séries télé et totalement dépendante d'une personne responsable, autrement dis : sa mère.
Estelle n'avait une fois de plus que très peu et très mal dormi. La saison des pluie finirait dans une semaine, elle irait chercher sa fille contre vents et marées même si l'eau n'aurait pas disparue pour autant, au moins, le niveau cesserait de monter et les chances de survie de sa fille ne cesseraient de croitre.
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Ellena était seule sur la plateforme que seul un rayon de lune venu du plafond éclairait. Elle avait froid, était trempée et la faim la rongeait. La grotte lui semblait être entrain de tourner autours d'elle, des tâches noires vinrent obscurcir l'image déjà trouble qu'elle avait de son entourage, elle lutta une vingtaine de minute puis s'évanouit.
Elle se réveilla en sursaut, sentit une sensation froide et intense l'envahir, puis comme une main qui effleurait son dos. Ellena sentit son cœur battre, battre, battre de plus en plus fort, de plus en plus vite au fur et à mesure que cette présence se faisait sentir. La sueur perlait sur son front, ses pupilles rétrécirent. Elle ne savait que faire, elle qui n'avait jamais cru aux histoire surnaturelles, la voilà en plein doute, et puis, elle était si faible,son pieds lui faisait si mal ,elle ne pouvait pas s'enfuir, elle pouvait à peine bouger.
-Tiens bon Ellena, tiens bon! Dis une voix venant de derrière elle.
Ellena pris son courage à deux mains et se retourna mais elle ne vit rien. Puis peut à peut au dessous de l'espace infime qu'éclairait la Lune, elle vit de la poussière se rassembler, puis tourner sur elle même jusqu'à former une forme, une silhouette humaine.
Tiens bon Ellena. Répéta elle
Mais qui es tu?
Je m'appelle Léa, j'ai été piégée par les eaux il y a 20 ans.
Comment connais tu mon nom?
Ta mère, ses prières sont si fortes que je peux les entendre. Elle t'aime, tu as déjà tellement lutté, tiens bon, seul quelques jours te séparent de ta liberté.
Et toi, comment es tu morte?
Piégée, noyée pendant mon sommeil...
Mon dieu! Je vais mourir!
Mais non, ne dis pas ça, tiens bon courage!
Je meurs de faim, voilà des jours que je n'ai pas vu la lumière et voilà désormais que je me mets a avoir des hallucinations. JE VAIS MOURIR!
Ellena ne dis plus un mots, non pas qu'elle ne le voulait pas, au contraire, elle en mourait d'envie, mais les mots ne sortaient plus, elle était terrorisée, elle contempla longuement et silencieusement la silhouette présente devant elle. Etait elle bien réelle? N'était-ce que cette faim horrible qui la rongeait qui lui causait une hallucination? Léa … Elle avait dis qu'elle s'appelait léa … piégée par les eaux il y a 20 ans. Non? Serait-ce possible? Une enfant poussière, Ellena faisait face à une enfant poussière! Une de légendes urbaines qui avait bercée son enfance. Elle avait enfin réussi, elle avait réussi à trouver la vérité sur cette légende. Même si en réalité la vérité n'était pas celle à laquelle elle s'attendait. Ellena regarda Léa attentivement : Elle était si pâle, son regard vide semblait pourtant emplie d'une sorte d'espoire en regardant ellena, ses joues étaient sales et creusées par les larmes, elle ne devait pas avoir plus de 12 ans... Mais elle était si belle... Ellena ne pouvait plus la quitter du regard, mais son ventre la torturait, se tordait dans tous les sens, une douleur intense l'envahi, elle s'allongea au sol, puis éprise d'une instense s' évanouie à nouveau.
…
Stonerblay 18 avril 2014
… Enfin! L'eau a cessé de monter, maman est partie il y a deux heures... J'espère qu'elle va la retrouver … Je ne vois vraiment pas où cette petite entêté à bien pu aller, j'espère qu'elle va bien, ici , rien n'est plus pareil depuis qu'Ellena est partie... La maison est comme vide, vide de sens, vide de sentiments mis à part l'inquiétude et la tristesse, maman n'a plus le goût à rien, et moi … Je ne sais pas trop … Je suis un peu perdue … Dans le fond j'espère qu'elle va bien, parfois je me surprends à ressentir comme une senssation, comme si je ressentais sa peur, comme si … Je savais qu'elle est en vie.
…
Le paysage normalement si coloré et joyeux de Stonerblay était comme mort, l'eau recouvrait entièrement la valée par une bonne quarantaine de centimètres d'eau, les arbres n'avaient plus de feuilles, le ciel était gris, presque noir même, une ambiance étrangement sinistre et silencieuse régnait en maître sur ces lieux. Estelle avançait lentement dans cette marée géante, cela faisait des heures qu'elle nageait en plein brouillard, aucun signes de vie aux alentours, les oiseaux eux même semblaient tous avoir quitter la vallée depuis bien longtemps. Stonerblay semblait morte. Seul le bruit de son déplacement dans l'eau résonnait a travers les arbres. Elle avait beau chercher, chercher encore, elle ne voyait rien, pas même une ombre a travers l'eau. Plus le temps passait, plus ses recherches ne donnaient rien, plus Estelle désespérait de retrouvé un jour sa fille vivante. Mais où pouvait elle bien être? Elle arriva au niveau de la grotte du sage, puis elle décida d'y entrer.
Dans la grotte régnait une étrange atmosphère, l'eau avait envahi la totalité de cette pièce, Estelle entra, puis elle vit sur une paroi des inscriptions, des dessins, des bâtons, 28 bâtons pour être précis. La trace de craie sur les murs semblait récente, quelqu'un était venu ici, quelqu'un avait trouvé
refuge dans cette grotte, serait-ce elle? Mais il n'y avait personne dans cette pièce. Elle décida de continuer à chercher dans la grotte, se lança dans l'exploration de cette grotte et suivit les longs couloirs sinueux de la grotte. Arrivée au milieux du long tunnel, elle entendit une voix enfantine qui chantait, elle se mit à courir, ce n'était pas Ellena, mais c'était un enfant, un enfant affamé ayant passé au moins 28 jours sans manger, un enfant épuisé ayant lutter tout ce temps pour survivre. Elle arriva à bout de souffle dans une grande cuve et vit une silhouette sur une plateforme en hauteur, des pierres pouvant servir de marches vers la plateforme étaient couvertes de traces de pied ensanglanté, elle décida de grimper vite aidé cet enfant blessé.
Estelle eu le souffle coupé, une enfant de l'âge d'Ellena était allongée par terre, à plat ventre, elle etait couverte de crasse, son pied ne cessait de saigner. Une autre enfant bien plus pâle, quasi spectrale était penchée sur elle, lui chantait une chanson en lui caressant les cheveux délicatement.
Vous voilà enfin ! Dis Léa
Pardon? Répondit Estelle. Comment t'appelles tu ma petite? Est ce que ça va? Qui est ton amie? Qu'elle est cette chanson que tu chantes?
Moi? Madame je m'appelle Léa, je suis une enfant poussière, je chante l'hymne à la mort, chanson que nous autre enfants poussière chantons lorsqu'un autre enfant nous rejoins, et mon amie, comme vous dites … A t'elle tellement changer pour que vous ne la reconnaissiez donc pas?
Estelle s'approcha, s'agenouilla devant l'adolescente inerte, Léa s'écarta, ses yeux s'emplirent d'une intense douleur, puis elle s'en alla tout comme elle était venue, dans un tourbillon de poussière. Plus Estelle regardai l'adolescente plus ses yeux s'écarquillèrent, son cœur se serra si fort qu'elle eu l'impression de le sentir exploser, son souffle se coupa, les larmes coulèrent. Elle était là, inerte devant elle, face contre terre, s'est à peine si elle respirait. Estelle prit Ellena dans ses bras et regarda son visage, elle avait l'air d'un ange, que la vie aurait marthyrisé, ses joues creusées par les larmes, son visage tordu par la douleur et la faim, elle ouvrit lentement les yeux, et de son regard comateux dévisagea sa mère, elle mis du temps à réalisé, et malgré cette douleur qui émanait de son visage et malgré la crasse le recouvrant, elle esquissa un sourire , et son regard s'emplie d'une infinie tendresse et d'un intense soulagement. Elle ouvrit lentement la bouche et articula douloureusement:
-Je t'aime … Maman...
Estelle eu le cœur emplie de joie, une chaleur intense vint toucher son cœur. Elle contempla Ellena, elle était si sereine, comment un sentiment si joyeux pouvait il provenir d'un corps si fatigué, si abimé, Ellena était maigre, son pieds avait enflé et ne cessait de saigner. Sa respiration quasi infime et haletante s'arrêta. Son corps s'alourdit. Ses yeux pleins de larmes de bonheur se vidèrent d'expression, désormais simples miroirs vitreux renvoyant l'image d'Estelle, horrifiée.
…
Stonerblay 18 avril 2014
Maman m'a appelé en urgence, m'a dit d'appeler un médecin, ce que j'ai fait, puis, elles sont rentrées, elles ont enfin franchis le pas de la porte... Maman la portait... Je ne l'avais pas reconnue, maman c'est avancée dans le salon, le regard vide et pleins de larmes, c'est à ce moments que j'ai compris... Lorsqu'elle l'a déposé sur le canapé, je l'ai vu... Elle avait l'air si sereine, avait un sourire en coin, elle avait l'air d'un ange que l'on aurait jeter dans la boue... Elle saignait abondamment du pieds, ce n'était pas beau à voir. Elle était si pale, et si maigre... Le médecin nous a demander de quitter la pièce pour l'ausculté. Maman et moi sommes allée dans la cuisine... Maman regardait par la fenêtre, comme perdue au loin, je me suis avancée, lui ai poser la main sur l'épaule. Elle m'a giflé, puis s'est effondrée a terre en pleure. Je l'ai serrer dans mes bras. Le médecin est entré dans la pièce d'un air grave. J'ai senti dans son regard comme l'indication d'une nouvelle horrible. Mon cœur s'est serrer, puis les larmes ont coulées. Sombre idiote! Pourquoi … Comment est-ce possible?
…
Stonerblay 18 avril 2015
A ma chère sœur : Ellena si tu m'entends, voilà un an que tu nous as quittés, ici rien n'est plus pareil, tout a changer... Maman et moi sommes comme vide, nous nous entendons toujours à te voir passé la porte d'entrée, être près de nous auprès du feu et rigoler. Ellena, saches que ta mort m'a fait réalisé bien des choses, tu as tenu 45 jours seule dans le froid et l'obscurité, tu as lutter contre la faim et la fatigue, tu as su garder espoir, tu étais vraiment quelqu'un extra-ordinaire, je suis fière de toi; je t'aime, et saches que pour moi, tu es et tu resteras la plus courageuse et la plus importante de tous les enfants poussière!
Fini le 18/06/2011
Dernière édition par Teci le Dim 6 Nov - 21:20, édité 1 fois